méprisable

méprisable

méprisable [ meprizabl ] adj.
XIVe; de mépriser
1Vx Négligeable.
2Mod. Qui inspire le mépris (3o). abject, 1. bas, honteux, indigne , vil. Un individu méprisable. Il n'y a rien de plus méprisable.
⊗ CONTR. Estimable, respectable.

méprisable adjectif Digne de mépris : Une action méprisable. Qu'on juge sans importance, négligeable. ● méprisable (synonymes) adjectif Digne de mépris
Synonymes :
- infâme
- vil
Contraires :
- vénérable
Qu'on juge sans importance, négligeable.
Synonymes :
- négligeable
Contraires :
- sérieux

méprisable
adj. Qui ne mérite que le mépris.

⇒MÉPRISABLE, adj.
A. — Digne d'être méprisé, digne de mépris, estimé moralement condamnable. Anton. estimable. Une action méprisable (Ac. 1935). On s'efforce de la rendre odieuse et méprisable au peuple, espérant, par ces moyens, s'en délivrer peu à peu sans secousse (LAMENNAIS, Religion, 1825, p. 105). Elle lui répugnait depuis qu'il connaissait sa manière de vivre, il la jugeait méprisable entre toutes (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 118):
1. Dans la mesure où il ne pourvoit pas, par quelque besogne servile, à la subsistance commune, sa désertion contribue à donner à l'homme un destin méprisable.
G. BATAILLE, Exp. int., 1943, p. 67.
B. — Qui n'est pas digne d'attention, d'intérêt. Anton. intéressant, remarquable. Il se moquait de l'orthographe comme d'une chose méprisable (A. FRANCE, Bergeret, 1901, p.106):
2. — «Je me suis trouvé là, par des témoignages certainement sincères, en contact avec des intelligences pour lesquelles la science est une chose aussi méprisable qu'elles-mêmes sont méprisables pour la science (...)»
BOURGET, Actes suivent, 1926, p. 6.
REM. Méprisablement, adv. D'une manière qui suscite le mépris. Je vis, avec un sentiment d'étonnement et d'horreur, qu'elle s'était méprisablement donnée (RESTIF DE LA BRET., M. Nicolas, 1796, p. 157). 10 juillet. Aux yeux des partisans obstinés, ceux-là paraîtront «opportunistes», honteusement et méprisablement, qui (...) ont surtout horreur du désordre et ne revendiquent guère d'autres droits que celui de penser et d'aimer librement (GIDE, Journal, 1939, p. 37).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694: me- en vedette, mé- dans le texte; 1718: mes-; dep. 1740: mé-. Étymol. et Hist. 1504 «qui inspire le mépris» (J. LEMAIRE DE BELGES, La Couronne margaritique ds Œuvres, éd. J. Stecher, t. 4, p. 122); 1671 «négligeable, sans importance» (POMEY). Dér. de mépriser; suff. -able. Fréq. abs. littér.:396. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 782, b) 333; XXe s.: a)614, b) 467.

méprisable [mepʀizabl] adj.
ÉTYM. XIVe; de mépriser, et -able.
1 Vx. Négligeable, indigne d'attention, d'intérêt. || Un méprisable saltimbanque (→ Histrion, cit. 2). || Chose méprisable ( Guenille, fig.).
1 Il n'y a rien de méprisable dans la nature, et tous les ouvrages de Dieu sont dignes qu'on les respecte et qu'on les admire (…)
Malebranche, De la recherche de la vérité, I, VI.
Spécialt. || Considérer les richesses comme méprisables.
2 Mod. Digne de mépris, qui inspire le mépris. Abject (cit. 1 et 3), avili, bas, détestable, honteux, ignominieux, indigne, misérable, moche (fam.), vil, vilain. || Espèce d'hommes, ramassis de gens méprisables ( Boue, canaille, clique, tourbe…). || Homme, femme méprisable. Canaille, croquant, drôle, faquin, salaud (cf. Sale bonhomme, sale type, joli monsieur…); cagne, créature, drôlesse… et les fig. vulg. excrément, fumier, ordure, saleté… || Action méprisable. Avilissant, lâche.Ce qu'il y a de plus sot et de plus méprisable (→ Imbiber, cit. 7).
2 Il n'y a que ceux qui sont méprisables qui craignent d'être méprisés.
La Rochefoucauld, Maximes, 322.
3 La coquetterie des femmes ordinaires, qui se dépensent en œillades, en minauderies et en sourires, lui semblait une escarmouche puérile, vaine, presque méprisable.
A. de Musset, Nouvelles, « Croisilles », IV.
CONTR. Auguste, estimable, prisable, respectable, vénérable. — Admirable. — Désirable.
DÉR. Méprisablement.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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